Prendre son gaz égal
Après quelques semaines sur la brèche, j'étais impatient de retrouver la route, de retrouver la nuit.
Je suis arrivé au garage juste après l'orage. Une grosse branche tombée venait tout juste de démolir un des taxis et le patron tempêtait contre les éléments. Comme d'habitude pour souligner mon assiduité, il m'a loué un taxi avec plus de 250 000 kilomètres dans les essieux. Les amortisseurs n'en avaient que le nom et le siège sur lequel je devais passer les prochaines 12 heures était complètement affaissé. Avant même de démarrer, je savais que la nuit et la semaine seraient longues.
Mais j'ai quand même pris la route, rempli de bonnes intentions. Elles se sont un peu atténuées lorsque j'ai vu le prix de l'essence. Mais juste un peu plus loin, un bras levé bien haut m'a redonné espoir. Ça n'a pas été long que je me suis retrouvé dans un bouchon causé par des travaux. Je n'en avais pas encore fait le recensement. Mon client a été conciliant, mais a terminé la fin de son trajet à pied. Moi je le commençais sur le mauvais.
Avec le gaz aussi cher, les postes d'attente ont pris tout leur sens. Mes stands de prédilections étaient la plupart du temps surchargés et les appels se faisaient attendre. Avec le beau temps, les gens marchent, sortent leurs vélos, leurs patins, disons que ça ne se bousculait pas trop aux portes du taxi. Les heures étaient longues et la patience mise à rude épreuve. D'autant plus que mon vieux taxi laissait entrer dans l'habitacle de terribles émanations. Pendant que je roulais à vide, je faisais le plein de monoxyde de carbone. Je peux dire que je commençais à être plutôt gazé.
Je me doutais bien que les conditions seraient loin d'être les meilleures pour mon retour. Pourtant, j'étais content de retrouver Montréal et son monde. Heureux d'être de retour dans ses artères et d'en sentir le coeur battre. Heureux de retrouver mes oiseaux de nuit et de reprendre la conversation où je l'avais laissée. Et quel bonheur après une longue nuit de voir le jour qui se lève. Chaque fois, c'est comme le début d'une belle histoire d'amour...
Je ne risque pas de faire fortune durant les prochaines semaines. Mais j'ai décidé de ne pas m'énerver, de laisser les bons temps rouler et de prendre mon gaz égal.
Je suis arrivé au garage juste après l'orage. Une grosse branche tombée venait tout juste de démolir un des taxis et le patron tempêtait contre les éléments. Comme d'habitude pour souligner mon assiduité, il m'a loué un taxi avec plus de 250 000 kilomètres dans les essieux. Les amortisseurs n'en avaient que le nom et le siège sur lequel je devais passer les prochaines 12 heures était complètement affaissé. Avant même de démarrer, je savais que la nuit et la semaine seraient longues.
Mais j'ai quand même pris la route, rempli de bonnes intentions. Elles se sont un peu atténuées lorsque j'ai vu le prix de l'essence. Mais juste un peu plus loin, un bras levé bien haut m'a redonné espoir. Ça n'a pas été long que je me suis retrouvé dans un bouchon causé par des travaux. Je n'en avais pas encore fait le recensement. Mon client a été conciliant, mais a terminé la fin de son trajet à pied. Moi je le commençais sur le mauvais.
Avec le gaz aussi cher, les postes d'attente ont pris tout leur sens. Mes stands de prédilections étaient la plupart du temps surchargés et les appels se faisaient attendre. Avec le beau temps, les gens marchent, sortent leurs vélos, leurs patins, disons que ça ne se bousculait pas trop aux portes du taxi. Les heures étaient longues et la patience mise à rude épreuve. D'autant plus que mon vieux taxi laissait entrer dans l'habitacle de terribles émanations. Pendant que je roulais à vide, je faisais le plein de monoxyde de carbone. Je peux dire que je commençais à être plutôt gazé.
Je me doutais bien que les conditions seraient loin d'être les meilleures pour mon retour. Pourtant, j'étais content de retrouver Montréal et son monde. Heureux d'être de retour dans ses artères et d'en sentir le coeur battre. Heureux de retrouver mes oiseaux de nuit et de reprendre la conversation où je l'avais laissée. Et quel bonheur après une longue nuit de voir le jour qui se lève. Chaque fois, c'est comme le début d'une belle histoire d'amour...
Je ne risque pas de faire fortune durant les prochaines semaines. Mais j'ai décidé de ne pas m'énerver, de laisser les bons temps rouler et de prendre mon gaz égal.
13 Comments:
Bon retour alors :)
La bourse annonce une recrudescence jusqu'à $1,60 d'ici juillet. S'en suivra la hausse graduelle du prix de tous les biens transportés, une population figée comme du jell-O et la récession.
Bon été!
Hier j'ai pris de l'essence dans un Ultramar sur la route 139, près de l'autoroute 55 à $l.33 le litre alors qu'ici, à Québec, on paye environ $l.47. Méchante différence! Je veux bien croire que là-bas ils se rapprochent des USA... quand meme, ici, nous ne sommes pas loin d'une raffinerie... Ça ne compte pas ça: faire le plus de profit possible, perdre le moins d'argent possible, avec les multinationales y'a rien de local, tout est global.
Si je pense qu'à long terme le pétrole va augmenter, il est aussi clair que nous vivons une bulle pétrolière. La flambée du prix du baril n'a pas de sens. On se croirait revenu en 2001, du temps de l'éclatement d'une autre bulle, celle touchant les technologies.
On n'est qu'un petit peulple ( les québecois ) qui adore se faire fourrer de les manières possibles sans lever le petit doigts. Pis on veut faire un pays avec ça!!!
ayoye
Tu sais gratien ici en France c'est pareil, le diesel a pris pas moins de 0,30€ en l'espace de 3 semaine, passant de 1,12 à 1,42€ dans certaines stations, pis pour autant personne a vraiment ouvert sa bouche ...
Y'a bien des grêves des transporteurs et des taxis mais je suis pas convaincu qu'elles vont avoir gain de cause, vu que c'est des entreprises privées qui gèrent tout ça comme elles le sentent en se foutant de nous !
Prendre son gaz égal, c'est l'essence du bonheur.
Mais les propos de Gratien sont des pets.
@ drama
Tu confirme ce que j'ai écrit. Les chauffeurs de camions et de taxis ne font rien ici. en France ils font la grève et tu dits toi-même qu'ils arriveront a leurs fin. Alors je ne voit pas pourquoi mon commentaire serait ne pas pertinent.
@ Daniel rondeau
Mes comentaires sonts des pets. je comprends pas trop, mon petit pipi-caca.
CQFD
TDC
oups drama j'avais mal lu. tu dits que tu n'est pas convaincu, mais l'avenir le dira. Ils essaient au moins. voila l'essentiel de mon propos
vive la hausse du prix de l'essence. Y'a que cette façon pour diminuer la con sommation. De plus, ça fait un 2ème sujet de con versation après la météo...
Voir chaque jour qui se lève comme le début d'une histoire d'amour. C'est un peu jovialiste, mais c'est très beau. :-)
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