Prendre le bord
Je roule sur Place D'Youville et arrive tout près de l'intersection de McGill quand un cycliste tourne en catastrophe dans ma direction m'obligeant à sauter sur les freins pour ne pas le frapper. Le vélo poursuit son périple dans le sens unique comme si de rien n'était. Je reste stoppé quelques secondes en compagnie d'un passager tout aussi bouche bée que moi. Un peu plus tard je descends assez rapidement Saint-Hubert vers le sud lorsqu'au coin de Cherrier un bixiste passe sur sa rouge à quelques mètres devant moi. Celui-là ma donné une grosse envie d'aller le chercher pour lui demander quel prix vaut sa vie.
Pas une seule semaine, pas une seule soirée ne se déroule sans que je passe près d'en frapper un. Combien de fois, il m'a fallu braquer dangereusement pour éviter un cycliste sortant d'une rue ou un autre ne respectant pas un arrêt ou une lumière. De la façon qu'ils se servent de leur tête, je me demande bien pourquoi certains d'entre eux portent le casque.
J'en entends déjà rouspéter contre les chauffeurs de taxi de la ville. Je ne veux pas partir de polémique, moi-même j'ai passé une partie des derniers mois a pédaler pour aller chercher mon Malibu. Moi aussi j'ai serré les dents et lâché quelques injures envers des automobilistes téméraires. Moi aussi, j'ai pris des risques pour dépasser un autobus m'empestant l'air ou pour franchir une lumière sur le point de changer.
Comme quoi, une médaille a toujours deux côtés et quand on se trouve d'un bord, forcément, on a de la misère à voir de l'autre.
Autant qu'il y a de cyclistes pas trop portés sur la réflexion, autant qu'il y a de taximen qui ne voient pas plus loin que leur capot.
Mon ami Luc pourrait vous en parler. La semaine dernière, il s'est fait ramasser par un A-11 qui ne l'a prétendument jamais vu. Trois côtes cassées, un pneumothorax et une sacrée dose d'ecchymoses. Le chauffeur de taxi quand il a vu qu'il se relevait, il n'a pas demandé son reste et s'en est allé. Un beau cas de délit de fuite quant à moi.
Il en a pour quelques semaines à s'en remettre. Ce soir, je vais aller lui porter de la lecture, pis m'en tapocher une couple avec.
J'ne sais pas encore si je vais y aller en vélo ou en taxi...
Pas une seule semaine, pas une seule soirée ne se déroule sans que je passe près d'en frapper un. Combien de fois, il m'a fallu braquer dangereusement pour éviter un cycliste sortant d'une rue ou un autre ne respectant pas un arrêt ou une lumière. De la façon qu'ils se servent de leur tête, je me demande bien pourquoi certains d'entre eux portent le casque.
J'en entends déjà rouspéter contre les chauffeurs de taxi de la ville. Je ne veux pas partir de polémique, moi-même j'ai passé une partie des derniers mois a pédaler pour aller chercher mon Malibu. Moi aussi j'ai serré les dents et lâché quelques injures envers des automobilistes téméraires. Moi aussi, j'ai pris des risques pour dépasser un autobus m'empestant l'air ou pour franchir une lumière sur le point de changer.
Comme quoi, une médaille a toujours deux côtés et quand on se trouve d'un bord, forcément, on a de la misère à voir de l'autre.
Autant qu'il y a de cyclistes pas trop portés sur la réflexion, autant qu'il y a de taximen qui ne voient pas plus loin que leur capot.
Mon ami Luc pourrait vous en parler. La semaine dernière, il s'est fait ramasser par un A-11 qui ne l'a prétendument jamais vu. Trois côtes cassées, un pneumothorax et une sacrée dose d'ecchymoses. Le chauffeur de taxi quand il a vu qu'il se relevait, il n'a pas demandé son reste et s'en est allé. Un beau cas de délit de fuite quant à moi.
Il en a pour quelques semaines à s'en remettre. Ce soir, je vais aller lui porter de la lecture, pis m'en tapocher une couple avec.
J'ne sais pas encore si je vais y aller en vélo ou en taxi...
12 Comments:
Just l'autre jour j'ai vu le passager d'un auto et un cycliste commencer a se battre sur le coin devant le marche Atwater. Heureusement un policier etais proche et ca s'est arrete assez vite. Je ferai jamais du velo en ville a moins d'etre sur une piste cyclable.
Y'a une station Bixi au coin D'Orléans/Masson, si ça te dit !
Je suis un cycliste qui fait maison/boulot de mars à décembre et laissez-moi vous dire que je songe sérieusement à accrocher mes pédales dans pas long. Je dois passer par St-Laurent le soir en plus, mélangé avec la noirceur soudaine du mois de novembre, ma blonde se ronge les ongles jusqu'aux coudes tant que je suis pas arrivé le soir. Déjà que j'ai eu 3 accrochages cette année, imaginez le % de change que ça arrive dans des conditions de noirceur comme ça. Je ne suis pas un enfant de coeur à vélo, je roule vite, je suis téméraire, mais je respecte à la lettre le code de la route, je fais mes arrêts, les lumières rouges, je signale toujours mes intentions, mais pourtant, j'arrive tout de même à me faire accrocher parce que les gens ne font pas leur angles morts (autant en auto qu'en vélo!) ou qu'ils ne font tout simplement pas attention à ce qu'il se passe plus loin que leur pare-brise. Je trouve que les gens, qu'ils soient en vélo ou en auto ou en SENS INVERSE sur St-Laurent, les st-siboire, ces gens ne font tous simplement pas attention à ce qu'il se passe sur la route. Plus vite arrivé, mieux que c'est, et ça au détrimant de tous ceux qui sont sur leur chemin et au diable les arrêts et lumières. Je songe à prendre St-Dominique, même si il y a un arrêt à chaque coin de rue, mais maudit que j'aurais la paix !
Et encore, vous ne mentionnez pas les cyclistes qui roulent sur le trottoir pour embêter les piétons...
Bon rétablissement à Luc...
J'ai lu le tome un d'Un taxi la nuit aujourd'hui pendant un long voyage en train et en arrivant à la maison j'ai sauté sur mon ordi, je suis bien contente de voir que ce blog que je ne connaissais pas avant le bouquin est toujours bien vivant :)
Pour aller travailler je me déplace à vélo mais c'est toujours risqué, et maintenant qu'il fait nuit tôt il faut se déguiser en sapin de Noël si on veut être vu!
Il y a une faute d'orthographe (faute de frappe j'imagine) dans la phrase ci-dessous
"Celui-là *m'a* donné une grosse envie d'aller..."
Je viens de France et votre blog me fait quelquefois rire quand je lis certaines expressions franco-canadiennes. Dans ce post il y a une expression que je n'ai pas comprise: "tapocher une couple".
Enfin sans offense, je ris sans mépris. J'aime bien ce blog; un ami me l'avait montré parce que mes parents sont taxis, et depuis je le lis plus ou moins régulièrement.
Thomas.
Les cyclistes, tout comme les automobilistes dérogent souvent au Code de la sécurité routière.
J'ai même été témoin d'un cycliste roulant sur la voie publique alors que la piste cyclable n'est que de l'autre côté de la rue... Faut le faire !
Très juste réflexion Léon !
Bravo !
zoz
Ben voyons donc! e chauffeur ne s'est pas arrêté! Quel monde de fou!
Tellement vrai qu'il y a toujours deux côtés à une médaille!
@Anonyme: pourquoi ça ne se dit pas? en tapocher une couple, ça veut dire en frapper plusieurs...
Les cycliste embêtent aussi les piétons, je suis à Paris et pas un jour sans que j'en vois rouler sur le trottoir en parlant au téléphone ...
Les êtres humains, nous sommes sortis de la jungle il y a longtemps, pourtant le trafic devient souvent un vrai championnat de boxe. Même les gens les plus paisibles doivent crier et engueuler.
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