Halloween
Cette fin de semaine d’Halloween était du pur bonbon pour les chauffeurs de taxi. Le froid qui l’accompagnait ne pouvant tomber mieux, surtout que certains costumes étaient loin d’être adaptés au nordet.
Comme ces deux filles bien en chair de poule de luxe, mini-jupes, bas résille et le reste à l’avenant. Gros lots grelottants, direction un bar sur Saint-Laurent où les femmes ne vont généralement jamais sans leurs déguisements.
Et ces deux autres en uniforme des forces de l’ordre version cuir. Matraques et menottes en sus. Elles se rappellent leurs prises de l’Halloween précédent. Je devine qu’il a dû y en avoir beaucoup d’autres au fil de l’année. Certains déguisements en dévoilent plus qu’ils n’en cachent.
Un groupe y a mis la gomme et la somme. Des costumes achetés à grand prix, des maquillages de pros. Leurs conversations tournent autour de l’argent investi et du prix du compteur.
Dans la rue un type dans un costume de pénis frotte ses grosses gosses sur l’asphalte.
Deux zombies empêchent de tomber une jeune femme dont le teint vert n’a rien à voir avec le maquillage. Cette année, elle a troqué les bonbons pour la boisson. Vu son état, elle doit avoir des caries. Évitant les débordements, je refuse de les faire monter à bord.
Une des rares passagères a grimper dans mon taxi sans déguisement m’a avoué qu’elle était comédienne...
Une sorcière monte à mes côtés. Je devine que c’est pour ne pas être avec l’étrange homme des tavernes qui s’écroule sur la banquette arrière. Au fil du parcours, la passagère m’ensorcelle en chantant la toune de Nirvana qui joue à la radio. Je resterai sous le charme le reste de la nuit.
Une femme sans costume s’engueule sans retenue au téléphone. J’ai l’impression que l’interlocuteur passera un mauvais quart d’heure. Roulant sur l’autoroute 13 en direction de Laval, je suis plutôt content que son conjoint ait fait le con. On se retrouve dans un nouveau développement de parvenus et dépose ma passagère au coin des rues Jean-Paul Sartre et Simone de Beauvoir! La mascarade la plus improbable de la soirée.
Les fermetures de bars ont été pour le moins extatique. Je me suis retrouvé sur la « Main » à 4 heures du matin et il y avait encore tellement de clients en attente que ça en était effrayant. Mon client n’avait pas encore quitté le taxi que déjà on se tiraillait autour du taxi pour pouvoir prendre sa place. Un pirate frappait dans ma fenêtre avec ses bagues. Difficile de masquer le crétin sous le maquillage.
En ce qui me concerne, je me suis déguisé en chauffeur de course pour la majeure partie de la fin de semaine. Privilégiant la quantité au profit de la qualité, j’ai tourné les coins ronds, fait des dépassements sur la droite, brûlé quelques feux et roulé beaucoup trop vite. Je vais sans doute me déguiser de la même façon l’année prochaine.
Comme ces deux filles bien en chair de poule de luxe, mini-jupes, bas résille et le reste à l’avenant. Gros lots grelottants, direction un bar sur Saint-Laurent où les femmes ne vont généralement jamais sans leurs déguisements.
Et ces deux autres en uniforme des forces de l’ordre version cuir. Matraques et menottes en sus. Elles se rappellent leurs prises de l’Halloween précédent. Je devine qu’il a dû y en avoir beaucoup d’autres au fil de l’année. Certains déguisements en dévoilent plus qu’ils n’en cachent.
Un groupe y a mis la gomme et la somme. Des costumes achetés à grand prix, des maquillages de pros. Leurs conversations tournent autour de l’argent investi et du prix du compteur.
Dans la rue un type dans un costume de pénis frotte ses grosses gosses sur l’asphalte.
Deux zombies empêchent de tomber une jeune femme dont le teint vert n’a rien à voir avec le maquillage. Cette année, elle a troqué les bonbons pour la boisson. Vu son état, elle doit avoir des caries. Évitant les débordements, je refuse de les faire monter à bord.
Une des rares passagères a grimper dans mon taxi sans déguisement m’a avoué qu’elle était comédienne...
Une sorcière monte à mes côtés. Je devine que c’est pour ne pas être avec l’étrange homme des tavernes qui s’écroule sur la banquette arrière. Au fil du parcours, la passagère m’ensorcelle en chantant la toune de Nirvana qui joue à la radio. Je resterai sous le charme le reste de la nuit.
Une femme sans costume s’engueule sans retenue au téléphone. J’ai l’impression que l’interlocuteur passera un mauvais quart d’heure. Roulant sur l’autoroute 13 en direction de Laval, je suis plutôt content que son conjoint ait fait le con. On se retrouve dans un nouveau développement de parvenus et dépose ma passagère au coin des rues Jean-Paul Sartre et Simone de Beauvoir! La mascarade la plus improbable de la soirée.
Les fermetures de bars ont été pour le moins extatique. Je me suis retrouvé sur la « Main » à 4 heures du matin et il y avait encore tellement de clients en attente que ça en était effrayant. Mon client n’avait pas encore quitté le taxi que déjà on se tiraillait autour du taxi pour pouvoir prendre sa place. Un pirate frappait dans ma fenêtre avec ses bagues. Difficile de masquer le crétin sous le maquillage.
En ce qui me concerne, je me suis déguisé en chauffeur de course pour la majeure partie de la fin de semaine. Privilégiant la quantité au profit de la qualité, j’ai tourné les coins ronds, fait des dépassements sur la droite, brûlé quelques feux et roulé beaucoup trop vite. Je vais sans doute me déguiser de la même façon l’année prochaine.
8 Comments:
J'aime ça: Deux cons qui habitent coin Jean Paul Sartre et Simone de Beauvoir.
J'aime tout le reste d'ailleurs, mais celle-là m'a fait particulièrement sourire!
À quand une intersection «Rue Eric / Boul. Lola»
Les deux connards qui habitent au coin de la philosophie et de la littérature, hahaha!
Je rêve de prendre ton taxi un jour et, surtout, de reconnaître l'écrivain que tu es.
Mais j'imagine que tu viens rarement dans Lansudière, passé St-Émilie-de-l'énergie... ?
Si je veux faire route dans ton taxi, je devrai me rendre dans la "grande" ville...
Marie-Jo
J,aime beaucoup vous lire car vous me faites voyager à bord de votre taxi. Il y a un bout que je ne connais plus la vie nocturne mais c'est amusant de la découvrir à travers votre écriture.Que d'aventures en quelques heures. merci.
Toujours aussi divertissant. Mais vous arrive-t-il d'avoir peur? Un métier comme le vôtre exige certainement toute une dose de courage pour faire face à la jungle urbaine. Surtout en pleine nuit...
Mais Montréal n'est pas Québec ma chère Rachel !!!
:-)
Je lis votre blog régulièrement, toujours aussi agréable !
Je me posais la question suivante : Avez-vous deja eu une amende payée par un de vos clients qui vous a demandé expressement de dépasser la vitesse autorisée ? (genre pour attraper en tenps et en heure le RDV de sa vie ! :-))
Je suis curieux !
Au plaisir,
stéphane
provincecanadienne.com
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