8.1.07

Pink-Punk

En guise de premier billet de l'Année 2007, je vous offre un inédit qui se retrouvera dans le livre dont j'achève la rédaction. Un cadeau pour vous remercier pour votre assuidité et pour votre patience... Bonne lecture.


Pink-Punk

La première fois que je l’ai vue, il devait bien faire facilement 25 degrés sous zéro. C’était un soir de semaine, et le froid faisait en sorte qu’il n’y avait pas grand monde dans les rues. Je rôdais autour du terminus quand j’ai aperçu ce petit bout d’être flâner sur un coin. Elle n’était vêtue que d’un kangourou et d’un coupe-vent. Pas de tuque, pas de mitaines, pas du tout l’allure d’une fille qui se cherche un client, juste quelqu’un qui n’a pas l’air d’être à sa place. Surtout pas dans ce froid. Elle a capté mon regard et j’ai arrêté mon taxi à sa hauteur. J’ai ouvert la fenêtre de l’auto pour lui demander si ça allait.
Elle grelotait et les mots ne semblaient pas vouloir sortir de son visage gelé. Elle faisait pitié à voir. Je lui ai fait signe de monter à bord et elle ne s’est pas fait prier. J’ai monté le chauffage et me suis mis à rouler.
Tellement vulnérable, tellement fragile, elle avait l’air d’un enfant. Le visage caché dans le capuchon de son kangourou, elle restait muette aux questions que je lui posais. Son silence m’en disait beaucoup plus que j’aurais voulu savoir. Comme je me taisais à mon tour, elle se tourna vers moi. Jamais je n’oublierai son visage à ce moment-là. Rougi par le froid, son visage mettait en évidence l’émeraude de ses yeux, cernés par les poils de ses cils givrés.
Son regard et son attitude me racontaient une histoire banale qui se reproduit à tellement d’exemplaires qu’on n’y fait plus attention. Le parcours d’une jeune ado qui a déserté la maison familiale pour se retrouver au terminus Voyageur. Elle quittait un père violent, probablement incestueux. Elle quittait une mère soumise, involontairement complice. Ailleurs ne pouvait pas être pire. Elle n’avait plus grand-chose à perdre, n’avait plus de comptes à rendre, plus de confiance pour personne. La rue devenait son refuge.
J’ai vite compris qu’au-delà de ces quelques minutes au chaud, je ne pourrais rien pour elle. Je l’ai ramenée au Dunkin’ Donuts près du terminus en lui filant quelques dollars. De quoi se payer quelques cafés, le temps que la nuit passe.

Je suis retombé sur elle l’été suivant. En descendant Saint-Denis, je l’ai aperçue au coin de Marie-Anne, un «squeegee» dans une main et l’autre tendue. J’ai fait le tour du bloc et me suis garé pas très loin. Je suis allé m’asseoir à la pizzeria faisant l’angle, pour pouvoir l’observer à travers la vitrine. Elle s’était fait teindre les cheveux en rose. La même couleur que ses collants et son t-shirt déchirés. C’est à ce moment que je l’ai baptisée «Pink-Punk». Ça lui collait bien. Je l’ai regardée pendant presqu’une demi-heure danser entre les voitures et les passants sur le trottoir. Elle faisait ça avec enthousiasme, en souriant à ceux qui lui donnaient un peu de change. À la voir aller, elle semblait avoir bien apprivoisé la rue. J’ai fini ma pointe et, quand je suis sorti du restaurant, Pink-Punk s’est approchée de moi en me tendant la main. J’ai mis la mienne dans ma poche en prenant bien mon temps, question d’apprécier son sourire et ses magnifiques yeux verts.
Je me suis abstenu de lui parler de notre première rencontre. En fait, je ne lui ai que rendu son sourire en même temps qu’une poignée de change. Avant de se tourner vers un autre piéton, elle m’a rapidement remercié et, quelque part dans son regard, j’ai vu qu’elle avait peut-être réussi à se trouver une petite place au soleil.

Le temps a passé et le souvenir de Pink-Punk s’est peu à peu estompé. À force de côtoyer les gens de la rue, on en vient inexorablement à perdre son humanité. Une façon de se protéger quelque part. Avec les années, des punks, des pauvres, des drogués, des perdus, j’en ai vu passer des nuées pendant mes nuits. Chacun traînant son pathétique karma.
Chacun à la recherche d’un bonheur de remplacement. Un bonheur bien éphémère qui se vend au gramme. Du bonheur en poudre.
Je me demande jusqu’à quel point j’ai été surpris de revoir Pink-Punk, quelques années plus tard, faisant le trottoir, sur la rue Ontario. Elle avait perdu son sourire, son regard s’était éteint. Faire la manche ne tenait plus la route. C’est sur le trottoir qu’elle laissait sa peau.

Je ne l’ai jamais revue depuis.

36 Comments:

Anonymous Anonyme said...

Et puis tu te retournes dans tes pas, en te disant que peut être t'aurais pu faire quelque chose de plus, mais tu sais pas quoi, je me souviens d'avoir offert à une petite comme ça, de dormir cette nuit là, où elle avait froid et peur dans cette grande ville; à l'intérieur de mon véhicule en sécurité dans un garage protégé par des grilles, je passais de temps en temps jeter un oeil, je l'ai laissé dormir jusqu'au matin puis je suis venu frapper léger à la vitre, avec un petit café à la main pour la réveiller en douceur... avant de repartir vers sa province, elle m'a dit qu'elle ne se souvenait pas avoir déja dormi de façon aussi paisible, elle avait seize, dix sept ans peut être, elle avait eu très peur, je sais pas, ça aurait pu être ma fille... bon sang il aurait pu lui arriver n'importe quoi, allez, je suis rentré chez moi, je n'en ai plus jamais entendu parler bien sur, mais je pense toujours que c'est une petite lumière que j'ai protégé cette nuit là... bien à toi l'ami...

1/08/2007 5:37 AM  
Anonymous Anonyme said...

Une histoire très frappante. Au premier coups d'oeil, on croit que la fin sera heureuse, très touchante et c'est à ces histoire qu'on voit qu'il y a encore des gens possédant de la bonté et de la générosité. J'attends ton livre avec impatience !

1/08/2007 8:33 AM  
Blogger Mélanie said...

Hum...
Une triste fin. Tout au long de ma lecture j'aurais cru que tout irait pour le mieux, malheureusement, ça n'a pas été le cas.

1/08/2007 8:49 AM  
Blogger Mélanie said...

Tu nous feras une annonce sur ton blog lorsque ton livre sortira Pierre-Léon?
:)

1/08/2007 8:50 AM  
Anonymous Anonyme said...

J'ai vraiment très hâte de lire ce livre. touchant....dodophe itou

1/08/2007 9:03 AM  
Blogger Francis D. said...

Ouff !!

Le côté sombre de l'histoire.

Bonne journée Léon.

1/08/2007 10:02 AM  
Blogger Vertige said...

Je crois la connaître. Je travaille avec les gens de la rue... Tout comme on peu lire dans leurs yeux, il lisent aussi les nôtres, et quand ils n'y voient pas de jugement, de dégout, c'est déjà beaucoup.

Pink punk, ça lui va bien.

1/08/2007 10:06 AM  
Blogger aigle blanche said...

C'est un beau récit, empreint d'humanité. Tu as décidément une belle âme Pierre Léon. Je ne sais pas à quel dieu ou quelle déesse tu voues tes prières, mais peu importe, au moment ou ta vie arrivera à sa fin, c'est certain tu iras quelques part ou le ciel est bleu (comme disent si bien les Cowboys Fringants). En lisant ton récit, je pense à la grande de 19 ans qui dors encore dans le sous sol chez nous, en cette dernière journée de congé. Une rescapée de la DPJ receuillie ici par moi et mon mari. Et j'ai les larmes aux yeux en pensant quels malheurs lui seraient arrivés si elle n'avait pas trouvé la chaleur de la chambre que nous lui avons fait. Où serait-elle? Droguée? Prostituée? Avec 1 ou 2 enfants?!? Bravo à toi de savoir apporter quelques fois par ton regard et tes gestes un peu de chaleur humaine pour ces coeurs mal aimés...

1/08/2007 10:39 AM  
Anonymous Anonyme said...

Magnifique texte!

Si ton éditeur est sérieux, il te demandera une petite réécriture, question de corriger quelques "fautes de forme", mais sinon c'est sublime!

Merci.

François Boucane

1/08/2007 11:04 AM  
Anonymous Anonyme said...

Je trouve tres lourd de ne pouvoir aide tout ce monde...de n'etre pas capable de prendre tout ceux qui en arrache dans mes bras...

merci Leon...ca aide a attendre le bouquin :D

Nofie

1/08/2007 12:44 PM  
Anonymous Anonyme said...

Triste histoire, mais je pense aussi aux hommes, ceux dont on a pas pitié et qui souffre tout autant.

Vraiment triste!

1/08/2007 1:24 PM  
Anonymous Anonyme said...

Des fois, ça prend juste un moment de répit. On peut pas dire lequel sera salvateur mais ça ne veut pas dire qu'il ne faut pas essayer...

Beau texte lumineux, même la nuit.

1/08/2007 2:34 PM  
Anonymous Anonyme said...

Au fil de mes lectures, j'ai découvert Un taxi la nuit rempli de compassion... cela vous honore et m'émeut, je l'avoue.

Merci de me faire passer d'aussi bons moments.

1/08/2007 2:50 PM  
Anonymous Anonyme said...

A force de côtoyer la rue,on en vient inexorablement à perdre son humanité.
C'est une très jolie phrase Pierre-Léon,mais en ce qui te concerne totalement fausse, désolée mais pour me faire avaler cette couleuvre ,y'a du boulot l'ami!!((o;
Merci pour ce cadeau partage.

1/08/2007 5:43 PM  
Anonymous Anonyme said...

difficile de côtoyer la misère des gens quotidiennement...
on espère toujours qu'ils vont s'en sortir, on voudrait faire plus que ce que l'on fait, mais que faire.... Il y aurait tant à faire..... Cependant, chaque geste que l'on pose, chaque regard sans juger est un peu de soleil dans leur quotidien...

1/08/2007 6:12 PM  
Anonymous Anonyme said...

Ouf! Quel texte émouvant, merci de nous l'avoir partagé! J'ai bien hâte à la sortie du livre!

1/08/2007 6:23 PM  
Anonymous Anonyme said...

Best seller assuré

1/08/2007 6:35 PM  
Anonymous Anonyme said...

Il faudrait pour vraiment les
aider à s'en sortir,le mieux
possible,les écouter,d'abord,
puis tâcher de les resocialiser,
par étapes.En leur procurant
d'abord un métier qui leur plaît,
et pourrait les faire vivre,enfin
dignement,sans plus de froid,ni
de faim,sans solitude,bien trop
souvent.J'espère,malgré tout,que
cette femme inconnue rencontrera,
un jour prochain,une occasion
de quitter,à jamais,ces rues et
sa vie si sombres.

1/08/2007 7:50 PM  
Blogger Borges said...

Owahw, tu es un poète, quand j'ai lu cette affiche, je me suis remarqué que il y a des temps comme ça pour tout le monde, quand on peut voir tous, et quand on fait un liason avec une autre sans entrentien, sans discussion.

1/08/2007 8:04 PM  
Blogger Marchello said...

En accord avec Accent Grave, je dirais que le mal était déjà fait. Il n'y a plus rien à faire pour elle mais on peut de quoi pour les suivants. Nous avons tous une responsabilité face à cette jeunesse qui pousse.

1/08/2007 9:04 PM  
Blogger Unknown said...

Je sais que tu ne peux pas tous les sauver, ces jeunes de la rues, mais pendant la lecture de ton billet, j'ai cru, pendant un instant, que tu avais sauvé cette petite. D'où qu'elle soit maintenant, nous ne pouvons que lui souhaiter de retrouver la lumière qui fait briller ses yeux.

1/08/2007 10:13 PM  
Anonymous Anonyme said...

C'est beau de vous lire, c'est bon... on ne peut être insensible à ce fléau, qu'on soit fille ou garçon, riche ou pauvre, ce genre de texte ne peut que nous jeter par terre... J'attends le livre avec impatience, j'aime les textes qui font réfléchir... même juste un tout petit peu! :o)

1/08/2007 10:58 PM  
Blogger Brijit said...

C'est triste votre histoire... On ne devrait jamais avoir à écrire des trucs dans ce genre... Mais la vie est ainsi faite, on a des choix à faire, il arrive qu'on se trompe des fois. Merci de nous partager vos courses! Votre plume a une très belle couleur! J'adore! à bientôt ;)

1/09/2007 12:54 AM  
Anonymous Anonyme said...

[...]
Je n'ai absolument rien à ajouter mais je tenais à te dire que ce texte m'a beaucoup touché. Il est bien quelques fois de se rendre compte de la chance que l'on a quelques fois. Merci.
Moi aussi, j'attends patiemment la sortie de ton livre.

Sara!

1/09/2007 2:01 AM  
Anonymous Anonyme said...

histoire qui donne l'impression que le narrateur est fasciné par son sujet…
nina

1/09/2007 5:55 AM  
Blogger Lady_Marian said...

«Tout au long de ma lecture j'aurais cru que tout irait pour le mieux» -Cammu

C'est la «beauté» des textes de M. Léon. Pas de froufrous, pas de fins hollywodiennes....que la réalité....parfois, la triste réalité ;-(

*soupir*

Mon ti 2 cennes

Lady !

1/09/2007 8:13 AM  
Anonymous Anonyme said...

un jour, j'allais a une rencontre pour un cours sur l'entrevue d'emploi.

En marchant, j'ai croisée un jeune homme. IL avait les cheveux long, un imper beige sale. Il m,a appelé mademoiselle alors je me suis tournée.

Il fesait très froid dehors, même chaudement habillé, rester dehors était pénible.

Je me suis donc tourner vers lui et a ce moment, j'ai vu son visage. Les yeux rempli de sang, le nez plein de morve qui coulait, les levres très sèches avec des filemment blanc qui les reliait l'une a l'autre. Il fesait peur. D'ailleurs deux personnes situé un peu a l'arrière de lui le regardait d'une facon méfiante. Mais son approche, sa voix, tout dégageait de la douceur en lui. J'ai eu confiance.

Il m'a parler, il m'a dit qu'il n'avait rien mangé depuis deux jours, qu'il avait tres faim. Il disait qu'il avait tenter de demander de l'aide sociale, mais que pour avoir cette aide il devait d'abord avoir une adresse. Il disait qu'au bas de la rue, le restaurant valentine vendait des hot dog pour 99 sous.

Alors j'ai ouvert mon porte feuille, a l'intérieur se trouvait un billet de 2 et un autre de 5 dollars...j'ai hésité quelques instant, me disant que moi aussi j'aurais faim apres cette entrevue. J'ai choisi de lui donner le 2 dollars et de garder le reste pour moi.

Il m'a grandement remercié. J,ai fait quelques pas, puis j'ai eu envie de revenir sur ma décision, lui donner le billet de 5 et garder le deux dollars...et puis non, je ne me voyais pas lui demander de me rendre le 2 dollars, moi, j'avais de la nourriture chez moi, ca ne me tuerais pas d'avoir faim pendant le temps que je rentre chez moi. J'ai voulu tout lui donner. Mais j'ai eu a peine le temps de traverser la rue qu'il avait disparu. J'ai couru pour voir s'il déscendait la rue, je voulais tenter de le rattraper mais il avait disparu. J'avais beau chercher, je ne le voyais nul part.

J'ai poursuivi ma route et sui allée a cette rencontre. Durant un moment, je me suis retrouvé seule dans la bureau et de la fenêtre je pouvais voir le coin de rue ou avait eu lieu ma rencontre avec ce jeune homme.

Pendant un instant, j'ai pensé un truc completement cinglé. J'ai eu l,impression qu'on venait de me passé un "test de bonté". Qu'un ange ou peut etre meme jésus lui meme avait emprunté les trait d'un délinquant pour savoir a qu'elle point j'était méritante de leur bonté envers moi...je me suis dit que ma vie serais a l,image de ce que j'ai fais pour ce gars...que je ne dois m'attendre a recevoir rien d'autre que ce qui m'est une nécessité. J'aurais tant voulu arriver a le rattraper...mais j,ai eu un réflexe d,égoiste, d'enfant gatée et ca, moi qui avait tout au fond... et lui qui n'avait rien et qui semblait tres malade.je n'arrive pas a me le pardonner.

Maintenant, j'espere seulement qu'il est encore en vie, qu'il va bien et que sa vie est heureuse.

1/09/2007 11:04 PM  
Anonymous Anonyme said...

C'est un blog passionnant et je suis curieux de voir le livre. A plus

1/10/2007 2:05 AM  
Blogger janis0-0 said...

Vraiment triste comme histoire...c'est ce qui arrive dans une société en manque de ressources et individualiste comme la nôtre. Tu l'as aidé à ta façon, si chaque personne en faisait un peu comme ça je pense qu'on aurait une plus belle fin pour ton histoire;-) Moi aussi j'ai bien hâte de lire ton livre.

Bonne semaine
Anniexx

1/10/2007 10:31 AM  
Anonymous Anonyme said...

Une chance qu'il y a des gens comme toi sur terre Pierre-Léon, ça nous rappelle que la bonté existe.

Moi ces petites là je les vois "avant", quand elles sont encore chez-elles et vont encore à l'école. Mon souhait? qu'elles s'en sortent avant de passer par où "Pink-Punk" est passé.

1/10/2007 1:37 PM  
Blogger Kebekwaze said...

Ouff. Fin assez violente!

1/10/2007 3:47 PM  
Anonymous Anonyme said...

Je préfère, de loin, les petites histoires "sympa" (bien que banales pour un chauffeur taxi de nuit) que tu as pour habitude de nous narrer avec autant de réalisme que de naïveté. Je ressens dans le premier volet de ton futur "Best Seller", une sorte d'essai de "phrasé" qui n'est pas du tout le tien.
Tu nous as habitué(es) à un certain franc-parlé, ambré de dialecte montréalien et d'argot québequois, qui je crois, plaisait à nous tou(te)s, tes lecteur(rice)s.

Cette triste première histoire me pose plusieurs dilemnes...

Premièrement : Pourquoi diantre, sommes nous tou(te)s tant attristé(e)s devant le cas de cette pauvre fille et pouquoi ne faisons nous rien (ou presque) pour améliorer son sort (et celui de bien d'autres) ? Bref... un bon sujet de dissertation, mais là n'est pas mon propos, bien qu'il m'interpelle au plus haut point ! Non, ce qui m'intéresse plus que la morose réalité, ce serait plutôt ton livre (car un livre se devrait de nous faire rêver et être plus drôle que la vie, n'est-ce pas ?).
Bref, je m'égare et ne voulais prendre personne, ici, à parti pour des faits et non-faits qu'à moi-même, je pourrais reprocher...

Donc subséquemment : J'adore lire tes péripéties, mais désirerais vivement que tu continues à les écrire, comme tu sais si bien le faire, à ta manière, avec des phrases venues autant du fond de ton coeur que des sources de tes origines. Je m'explique ; Que tu essaies d'écrire en bon français ne te ressemble pas et j'ai bien l'impression en te lisant, que cela te demande des efforts surhumain qui détruisent ta jovialité proverbiale. Les "cr..s", tab...acles et autres osties me manquent cruellement dans ta prose et j'espère ardemment découvrir un peu plus, à la lecture te ton livre que des phrases juste munies d'un sujet, d'un verbe et d'un complément (relis-toi, tu comprendras). En tant que lecteur, je souhaiterais donc que tu t'en tiennes plus à la richesse de tes thèmes ou éventuellement à la liberté de ton imaginaire qu'à essayer d'améliorer ta littérarité. Je pense que tous "blogueurs" que nous sommes, nous adorons tes erreurs de syntaxe et ta façon de voir ou d'appréhander les choses du quotidien dans ta propre rhétorique.

Trève de prosodie... J'ai vraiment hâte de découvrir ce cr..s de bouquin.

Keep up the good job, don't forget to be true to yourself and smile
Olivier

1/10/2007 7:52 PM  
Anonymous Anonyme said...

Suis d'accord avec Taxi au lit..mais ai bien hate de lire ton livre pareil....

1/11/2007 10:06 AM  
Blogger val said...

merci léon pour ce beau texte...

Petit commentaire pour taxi au lit : certes le texte change un peu dans le style habituel mais bon, chacun aime explorer d'autres choses parfois ?
Et ce sujet collait bien avec un style plus doux (mais ce n'est que mon humble avis...)

1/15/2007 11:13 PM  
Blogger claude andré said...

Merci Léon,

Good luck pour le road book.

"C'est beau une ville la nuit", écrivait Borhinger. Il ne savait sans doute pas si bien dire sans même t'avoir lu.
A+

Claude André

1/16/2007 6:41 PM  
Blogger Karine said...

JE n'ai qu'un mot : triste !

1/31/2007 7:30 AM  

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